Montréal, 25 novembre 2025 – L’intelligence artificielle (IA) n’est plus une abstraction pour le secteur culturel : elle commence à transformer les métiers et pratiques de nombreux professionnel·le·s au Québec. Mais comment le milieu s’approprie-t-il ces nouvelles technologies ? Quels sont les besoins en formation et compétences ?

Compétence Culture publie aujourd’hui les résultats d’une étude inédite sur le développement des compétences en IA, qui dresse un portrait précis du secteur et propose des pistes concrètes pour accompagner sa transition.

Un travail collaboratif unique

L’étude s’appuie sur un processus participatif en deux temps :

  • Lors du Rendez-vous annuel 2024, des professionnel·le·s de tous les sous-secteurs – arts vivants, cinéma, musées, édition et plus – ont discuté des impacts de l’IA sur leurs métiers.
  • Ensuite, une consultation sectorielle ouverte et un sondage détaillé, réalisés avec SYNTHÈSE Pôle Image Québec, ont permis de recueillir des données quantitatives et qualitatives auprès de centaines de travailleur·euse·s du Québec.

Les professionnel·le·s veulent s’adapter… mais avec prudence

  • 83 % des répondant·e·s estiment que leurs métiers évolueront avec l’IA.
  • Pourtant, 30 % craignent une menace pour la création, notamment dans la recherche et la production.

Le message est clair : l’IA doit être un outil au service de l’humain, permettant de préserver l’éthique, la créativité et les valeurs culturelles.

Adoption encore limitée, mais anticipations fortes

  • Plus de la moitié (57 %) ne savent pas utiliser l’IA ou ne l’utilisent pas encore.
  • Malgré tout, 62 % prévoient une adoption croissante dans leur organisation. Les obstacles ? Le manque d’expertise interne pour les salarié·e·s (36 %) et les préoccupations personnelles pour les travailleur·euse·s autonomes (46 %).

 

Des besoins encore flous

  • 55 % des répondant·e·s ont du mal à identifier leurs besoins précis en compétences IA.
  • 54 % peinent à trouver des formations adaptées à leur réalité.

 

Qui sont les répondant·e·s ?

  • 65 % de femmes, majoritairement âgées de 35 à 57 ans
  • 51 % avec plus de 16 ans d’expérience
  • Basé·e·s surtout à Montréal (51 %) et dans de petites organisations (64 %)
  • Les fonctions les plus représentées : gestion (46 %) et recherche/création/interprétation (36 %)

 

Des recommandations pour accompagner le secteur

Pour aider les professionnel·le·s à intégrer l’IA de façon éthique et durable, l’étude propose de:

  • Renforcer la littératie numérique et la veille collective
  • Créer des plateformes de ressources partagées
  • Développer des formations continues adaptées
  • Favoriser la concertation entre partenaires et l’adéquation des formations aux besoins du marché
  • Constituer un bassin de formateur·trice·s du milieu
    Documenter l’évolution des métiers et adapter les lois, notamment sur le droit d’auteur

Cette publication constitue un outil essentiel pour tout·e professionnel·le de la culture souhaitant anticiper les transformations liées à l’IA et préparer le secteur aux défis à venir.

 

Pour consulter l’étude complète et ses recommandations :
L’IA en culture : Mieux comprendre pour agir ensemble.
Faits saillants de L’IA en culture : Mieux comprendre pour mieux agir ensemble

 



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